Fascination & mythe de la Chambre d’ambre

01. November 2008 – 06. January 2009
0.00 – 23.59 Uhr

L’ambre fascine. De tous temps, ce matériau à partir duquel on confectionna des bijoux, des ornements et des objets d’usage courant fut considéré comme un symbole de luxe et de pouvoir. Un colori variant du jaune doré au brun rouge et une certaine transparence confèrent à cette pierre précieuse son apparence caractéristique.

La célèbre Chambre d’ambre du Palais de Catherine à Tsarkoïe Selo près de Saint-Pétersbourg, une pièce aux murs recouverts d’éléments sculptés dans l’ambre et qui fut perdue dans les tourments de la Seconde Guerre mondiale, reste un mythe. Sa grande valeur, la raffinesse exceptionnelle de son exécution qui la fit considérer comme la « huitième Merveille du monde » et sa disparition mystérieuse participent du perpétuel intérêt qui lui est porté.

La Chambre d’ambre, réalisée à Dantzig et Königsberg, et initialement destinée au château de Charlottenbourg, fut offerte par le roi de prusse Frédéric-Guillaume Ier au tsar de Russie Pierre le Grand. Mais c’est sa fille, l’impératrice de Russie Élisabeth, qui fit installer la Chambre au Palais de Catherine à Tsarkoïe Selo. Durant la Seconde Guerre mondiale, les panneaux d’ambre furent transportés à Königsberg. Ils disparurent en 1945 de manière inexplicable.

En 1981, l’« atelier d’ambre de Tsarkoïe Selo » fut fondé dans l’ancienne résidence d’été du tsar russe dans le but de reconstituer la Chambre d’ambre. En 2003, dans le cadre du 300e anniversaire de Saint-Pétersbourg, la seconde Chambre d’ambre ouvrit ses portes dans le Palais de Catherine.

L’exposition présente le travail à la fois ambitieux et particulièrement délicat de l’atelier d’ambre. Les icônes, coffrets, récipients, chandeliers et autres objets précieux sont complétés par des documents photographiques et écrits d’époque. Dans le cadre de l’exposition, un maître sculpteur d’ambre réalise de petits travaux devant les yeux des visiteurs de façon à illustrer de façon vivante ce métier difficile et de rendre compte de la performance technique et artistique qu’il implique. L’exposition est accompagnée d’un film sur la Chambre d’ambre et sa reconstitution.