Les idéaux de beauté et les moyens d’y répondre ont changé d’une époque à l’autre. La cosmétique a toujours servi le soin du visage et son embellissement. De tout temps, l’humanité a recouru à des substances bienfaisantes, des parfums raffinés et au maquillage dans le but de soigner l’apparence et de séduire. Mais l’usage de produits cosmétiques constitua durant des siècles un luxe que seules les élites étaient en mesure de s’offrir. Les étuis et ustensiles, certes différents d’une époque à l’autre mais toujours finement décorés et de grande valeur, en témoignent.
L’art du portrait rend compte à travers les siècles de l’évolution des idéaux de beauté et des modes, ainsi que des différentes techniques de maquillage. Celles-ci furent toutefois souvent nocives pour la santé. Depuis l’Antiquité, on utilisait du blanc de céruse pour obtenir une pâleur considérée comme noble. Ce n’est qu’à partir de l’époque des Lumières que les conseillers en cosmétique recommandèrent des formules plus saines. Les matières premières dont les coiffeurs, parfumeurs, vendeurs de poudre et autres accessoires galants nécessitaient pour la confection de soins « maison » se vendaient en pharmacie. Celles-ci étaient très chères. Avec le développement industriel des XIXe et XXe siècles, les produits de soin et d’apparat devinrent plus accessibles. Mais toujours encore, les poudriers et flacons de parfum, les crèmes et les tubes de rouge aux designs sophistiqués sont entourés d’une aura de luxe ; ce, jusqu’aujourd’hui.
L’exposition entreprend une balade à travers l’histoire des soins de beauté, de l’Antiquité à aujourd’hui. En coopération avec l’entreprise aixoise de tradition Babor Cosmetics, l’exposition d’une sélection d’objets et peintures en rapport avec la culture cosmétique donne un aperçu des modes changeantes et caractéristiques des années 50 à aujourd’hui.
