Tentation douce. Du cacao au chocolat

09.05.2009 - 13.09.2009

Le musée Couven d’Aix-la-Chapelle, qui est logé dans la Maison Monheim, est de par sa tradition familiale étroitement lié à l’histoire du chocolat : en 1857, un chocolatier italien y fut chargé par Leonard Monheim, le fils du pharmacien Johann Peter Joseph Monheim, habitant dans la Maison Monheim, de fabriquer la première tablette de chocolat d’Allemagne. À cette époque, le cacao et le chocolat étaient principalement vendus en pharmacie car le chocolat était alors considéré comme un fortifiant et un remède. C’est ainsi que dans la pharmacie de la Maison Monheim étaient vendus non seulement des pastilles en chocolat mais aussi des pommades et des suppositoires en beurre de cacao.

Dans ce contexte, le musée Couven offre une ambiance adéquate à l’exposition « Tentation douce » ; qui à ses débuts n’était pas si douce. Lorsque les Espagnols introduisirent la fève de cacao en Europe au XVIe siècle, on considéra la plante comme un remède (contre tous les maux) et l’Église l’accepta (en raison de son goût amer) comme plat de jeûne. Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, le cacao, toujours distribué sous forme de liquide, devint un produit de luxe apprécié par la noblesse et la riche bourgeoisie. Ceci s’exprime non seulement dans diverses recettes mais aussi dans la porcelaine et les précieux services en argent. C’est seulement au XIXe siècle que le cacao devint abordable pour de plus larges couches de la population. À la fin de ce siècle, le chocolat en plaque constituait une sucrerie de choix, particulièrement appréciée de la bourgeoisie.

Le musée Couven retrace l’histoire du chocolat depuis ses débuts jusqu’au XXe siècle. L’accent est mis sur la culture du chocolat à l’époque baroque ainsi qu’au XIXe siècle bourgeois; deux époques représentées au musée Couven par le biais d’objets évoquant l’art de vivre. Mais la critique y figure aussi : colonialisme, exploitation et commerce équitable sont des thèmes également abordés.

Brochure Douce tentation